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L’hôtel Bauen est un établissement cinq étoiles en plein centre de Buenos Aires. En décembre 2001, le propriétaire l’abandonne et laisse ses employés à la rue. En mars 2003, une trentaine de travailleurs investissent les lieux et relancent l’activité en autogestion avec l'aide de la fédération des entreprises récupérées d'Argentine.
Aujourd’hui, l’entreprise emploie plus de cent cinquante salariés et les décisions sont prises en assemblée générale. Le bâtiment, haut de quatorze étages, est hautement symbolique : il a été construit en 1978, pendant la dictature au moment de la coupe du monde de football. Son propriétaire, Hugo Lurcovich, aujourd'hui décédé, se vantait en privé d’avoir construit le Bauen sans avoir dépensé un sous. Grâce à ses contacts dans l’armée, il avait réussit à obtenir un prêt bancaire qu’il n’aurait jamais remboursé (source: pagina 12).
Depuis 2003, les travailleurs de l’hôtel ont réhabilité le restaurant, les différentes salles de conférence et l’auditorium. Des concerts, festivals, des programmes radiophoniques et des œuvres de théâtre s’y sont déroulées.
Des personnalités telles que Danielle Mitterrand, Naomi Klein, Noam Chomsky, Evo Morales, Susan Sarandon, Adolfo Perez Esquivel ont affirmé leur soutien à cette coopérative.
Lors d’un premier voyage en 2006, j’y avais réalisé une dizaine de portraits (exposés au Carré d’art près de Rennes). J’y suis retourné en 2010, puis en 2011 pour voir où en était cette expérience unique en son genre.
5 commentaires:
Ceci est tout à fait bien.
Ca va faire cynique, ce que je dis, mais y a pas un moment où l'ancien proprio va se pointer pour profiter de ce succès en disant : "bon les gars, vous êtes sympas mais c'est moi le proprio, je reprends les choses en main" ?...
Il a déjà essayé mais il a pas réussit... Et maintenant, il est mort... C'est assez compliqué ces histoires au niveau juridique...Les travailleurs sont sur le file du rasoir.
L'Argentine est un pays compliqué et les anciens propriétaires ont souvent de graves choses à se reprocher ,alors ils ne sont pas pret de revenir...pour ce faire connaitre car l'administration n'est plus la même que par le passé et elle ne pardonne rien..encore moins les dettes et taxes impayées
Une corde.
Un patron.
La fête.
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