
Au départ de ce travail, des questions : comment, dans une société où la marchandise est prépondérante, la mémoire et l'Histoire sont-elles appréhendées ? Comment dans un lieu de traumatisme historique, les liens entre la marchandise et l'humain se manifestent-ils?
Pour le premier voyage à Auschwitz, en hiver, l'impact émotionnel était trop fort pour réussir à capter des images qui pourraient donner des éléments de réponse à ces interrogations. En juin, en revanche, le grand nombre de visiteurs et une certaine distance permettent d'observer différemment. La marchandise intégrée aux moindres gestes, à tout type d'activité semble, ici, un intermédiaire pour supporter la vision de ce que l'être humain est capable d'infliger à son semblable. La systématisation, le mode préétabli et uniformisé de la visite donne à réfléchir sur les activités de masse, (le tourisme, dans ce cas) qui perdurent et n'ont jamais été remises en cause alors même qu'elles sont peut-être l'un des facteurs déclenchant de l'horreur représentée en ces lieux.
Pour voir la série, réalisée en juin, c'est ici.
La série réalisée en décembre, c'est là.