Affichage des articles dont le libellé est Hôtel Bauen. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Hôtel Bauen. Afficher tous les articles

Hôtel Bauen: signez la pétition

Sur l'avenue Callao, à l'entrée de l'hôtel Bauen, les travailleurs de cet établissement autogéré et récupéré depuis 2003 font signer une pétition contre leur expulsion et pour conserver leur source de travail. 


L'hôtel BAUEN fête ses 11 ans

L'hôtel BAUEN est un établissement sans patron. Vendredi 21 mars, les 150 travailleurs fêtaient leur 11 ans d'autogestion. Le bémole: ce jour là, ils recevaient également un avis d'expulsion comme ils en ont reçu un certain nombre pendant toutes ces années. Pour plus d'informations et de photos sur le BAUEN, c'est


10 ans de l'hôtel Bauen

L'hôtel Bauen est un établissemnt sans patron, récupéré en 2003 par ses travailleurs. Plus d'infos, ici

Balade avec ceux de l'hôtel Bauen

Le ministre du travail Argentin, Carlos Tomada a remis un prix, le 24 octobre dernier à Maria del Valle, travailleuse de l'hôtel Bauen, pour rendre hommage à son militantisme politique et social qui a rendu possible la "récupération" de postes de travail.
Le propriétaire de l'hôtel a disparu lors de la crise de décembre 2001, laissant ses employés à la rue. Depuis 2003, le Bauen est une coopérative autogérée.
Selon des chiffres publiés par le ministère de l'économie Hugo Iurcovich, ancien propriétaire de l'hôtel serait endetté avec l'Etat Argentin à une hauteur de 16 millions de pesos (2,6 millions d'Euros) depuis 1978, année de la construction du bâtiment. Les travailleurs l'accusent d'avoir "enprunter" cet argent avec l'accord des militaires en poste pendant la dictature contre des services rendus.
Ces mêmes travailleurs réclament que l'Etat se rende propriétaire de l'hôtel alors que l'héritier Marcelo Iurcovich continue à poursuivre en justice la coopérative.
Pour plus d'informations et d'avantages de photos, c'est ici. Et pour ceux qui lisent l'espagnol, ça peut aussi être .

 Des travailleurs de l'hôtel se rendent au ministère du travail en métro pour assister à la remise de prix de leur collègue et camarade, Maria del Valle.

Maria del Valle attend pour prononcer son discours.

À la sortie, ils se retrouvent avant d'aller boire un café.

Publication dans Hotellrevyn au sujet du Bauen

Une publication de 6 pages sur l'hôtel Bauen, dans un magazine suédois.
Pour voir le reportage complet, c'est .



BAUEN: un hotel de luxe sans patron


Plus de photos, ici.

L’hôtel Bauen est un établissement cinq étoiles en plein centre de Buenos Aires. En décembre 2001, le propriétaire l’abandonne et laisse ses employés à la rue. En mars 2003, une trentaine de travailleurs investissent les lieux et relancent l’activité en autogestion avec l'aide de la fédération des entreprises récupérées d'Argentine.
Aujourd’hui, l’entreprise emploie plus de cent cinquante salariés et les décisions sont prises en assemblée générale. Le bâtiment, haut de quatorze étages, est hautement symbolique : il a été construit en 1978, pendant la dictature au moment de la coupe du monde de football. Son propriétaire, Hugo Lurcovich, aujourd'hui décédé, se vantait en privé d’avoir construit le Bauen sans avoir dépensé un sous. Grâce à ses contacts dans l’armée, il avait réussit à obtenir un prêt bancaire qu’il n’aurait jamais remboursé (source: pagina 12).
Depuis 2003, les travailleurs de l’hôtel ont réhabilité le restaurant, les différentes salles de conférence et l’auditorium. Des concerts, festivals, des programmes radiophoniques et des œuvres de théâtre s’y sont déroulées.
Des personnalités telles que Danielle Mitterrand, Naomi Klein, Noam Chomsky, Evo Morales, Susan Sarandon, Adolfo Perez Esquivel ont affirmé leur soutien à cette coopérative.

Lors d’un premier voyage en 2006, j’y avais réalisé une dizaine de portraits (exposés au Carré d’art près de Rennes). J’y suis retourné en 2010, puis en 2011 pour voir où en était cette expérience unique en son genre.

Publication dans IMAGES



Une publication  dans "Images". Un magazine d'une qualité irréprochable et qui ne parle que de photographie. Suffisamment rare pour qu'on le signale. Merci à Claude Tible.
Pour voir tous les portraits de cette série, vous pouvez cliquer ici:

expo rennes, le texte

Voici le texte qui est affiché à côté des portraits des travailleurs de l'hôtel BAUEN au carré d'art, à Chartres de Bretagne près de Rennes.

toujours les photos:
expo portraits des travailleurs de l'hotel BAUEN

Tentative de témoignage d’une rencontre

Le portrait a toujours été une façon de documenter une réalité, une époque. Pourtant, depuis la photo d’un argentin appelé Ernesto Guevara réalisée par Alberto Korda, tout le monde sait maintenant que le portrait peut aussi devenir icône puis mythe. Mais le portrait de cet illustre personnage est serré et dépourvu d’élément le liant à toute temporalité. Mettant le “Che” au-dessus de toute contingence, cette image s’emploie à mettre en valeur un regard que l’on pourrait qualifier d’idéaliste.
Si les portraits des travailleurs de l’hôtel BAUEN sont également des portraits d’argentins, la démarche est diamétralement opposée. Ici, le décor est un élément fondamental du portrait. Les travailleurs de l’hôtel BAUEN, comme beaucoup d’autres en Argentine n’ont pas choisi la situation qui les a poussée à travailler sans patron. La présence du lieu de travail dans l’image est là pour rappeler que la vie de ces personnes est inévitablement liée aux contingences historiques, économiques et sociales.
Sans doute, l’histoire est le lien le plus intense entre le photographe, (c’est-à-dire moi) et les personnes photographiées… Mon accent, quand je parle espagnol, m’oblige à me présenter et à raconter d’où je viens… “je suis né en Uruguay, mais je vis en France parce que mes parents ont dû fuir avec moi la situation politique des années 70”. Le changement d’attitude est parfois indicible, parfois plus visible.
L’économie est liée à l’existence même de cette coopérative de travailleurs. Le “crash” de décembre 2001 étant l’élément déclencheur de cette “aventure”. La situation économique apparaît dans les images grâce à des éléments à première vue anodins comme la forme un peu ancienne d’un téléviseur de surveillance, comme les ustensiles de cuisine… Des éléments, (espérons-le pour ces images) qui devraient, un jour peut-être, témoigner avec plus d’émotion d’une condition donnée, lointaine dans le passé.
Le facteur social est plus complexe. Comme toujours, pour le portrait, les visages racontent. La photographie ne reste qu’un vecteur, qui tente, dans ce cas, le témoignage. Celui de la rencontre avec la volonté et la lutte. Des volontés et des luttes individualisées par le choix de la forme photographique parce que ces personnes n’avaient pas, pour la plupart, fait le choix d’un engagement politique et incarnent pourtant aujourd’hui un symbole. La simplicité de ces travailleurs m’a touché… Ceux qui regarderont ces images, je l’espère, pourront imaginer un neveu, une sœur, un parent…
Le crash économique de 2001 a détruit une certaine partie de l’organisation sociale. Les travailleurs de l’hôtel BAUEN, comme bien d’autres en Argentine ont été pris dans la tourmente et ont choisit eux-mêmes leur nouvelle forme organisationnelle. Cette expérience si elle m’apparaît admirable, a néanmoins été tentée par des gens « comme tout le monde ».
Si un crash se produisait demain en France…Peut-être serions-nous obligés de nous inspirer de ces expériences.

Martin Barzilai